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Tout savoir sur le VIH - |
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Qu’est
ce que le VIH ? |
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1 -
Composition du VIH
(Virus de l' Immuno - Déficience - Humaine) |
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Le VIH est composé d'un noyau contenant
un matériel génétique (que l'on peut considérer
comme le cerveau du virus), des enzymes virales, des protéines...
Contrairement à une cellule, le VIH ne peut pas se reproduire
à l'état libre, il a besoin d'une cellule hôte.
C'est un lentivirus car il provoque une maladie à évolution
lente. Son apparence est celle d'une petite sphère d'environ
1/10 000è de mm, soit 10 000 fois plus petit qu'une cellule.
Le matériel biologique composé d'ARN pour le VIH et
d'ADN pour les cellules. conditionne l'activité biologique
de la cellule ou du virus (son développement, sa reproduction...) |
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2 - L'invasion de la cellule |
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L'enveloppe du virus se fixe à
la surface d'une cellule sur une protéine de la membrane cellulaire
qui lui sert de porte d'entrée.
Une fois dans la cellule, le virus perd son enveloppe, libérant
ainsi son noyau. Une enzyme virale, la transcriptase inverse (reverse
transcriptase en Anglais, d'où le nom de " rétro-virus
" employé pour les virus qui utilisent cette enzyme) permet
à l'ARN du virus de se transformer en ADN et ainsi d'intégrer
le noyau de la cellule, lui aussi formé d'ADN. Le noyau de
la cellule considère désormais le matériel génétique
du virus comme le sien et son activité biologique va être
détournée au profit du virus. La cellule va donc se
mettre à synthétiser en priorité de nouveaux
ARN viraux et des protéines virales qui permettront la formation
de nouveaux virus. Pour que les virus soient créés,
une autre enzyme, la protéase, découpe les protéines
virales synthétisées par la cellule. La cellule meurt
et les nouveaux virus créés se répandent dans
l'organisme pour aller infecter d'autres cellules, et ainsi de suite.
Les traitements actuels utilisent des médicaments (les antiviraux)
qui agissent sur l'activité de ces deux enzymes, essayant de
ralentir, voire d 'empêcher la réplication du virus dans
les cellules. |
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3 - Un virus multiple |
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Il existe à l'origine 2
groupes de virus du sida :
VIH 1 : présent dans le monde entier
VIH 2 : localisé principalement en Afrique de l'ouest
La localisation des différents virus évolue car ils
sont transportés par les hommes. Chacun de ces groupes est
lui-même subdivisé en sous-groupes contenant une multitude
de virus différents. VIH 1 et 2 se ressemblent en apparence
mais il y a plus de 50% de différence entre leurs matériels
génétiques. Cette différence est de 5 à
10% entre des virus d'un même sous-type. De plus, les virus
évoluent dans l'organisme car la transcriptase inverse fait
des erreurs lors de la copie de l'ARN, ce qui cause des mutations.
Ainsi, deux personnes contaminées par les mêmes virus,
au bout de quelques mois, ont dans leur sang des virus différents
entre eux, et différents des virus qui les ont infectées
à l'origine. Une même personne peut donc être porteuse
de différents sous-types de virus (co-infection). Les virus
ne se multiplient pas tous à la même vitesse et de la
même façon, n'ont pas la même virulence, ne s'attaquent
pas aux mêmes cibles. C'est pourquoi, par exemple, deux personnes
séropositives doivent continuer à se protéger
entre elles afin d'éviter les phénomènes de surcontaminations
(que ce soit par voie sexuelle ou voie sanguine, voir la partie transmission),
en effet, la multiplication des types de virus et des mutations diminue
gravement l'efficacité des traitements, et l'irruption dans
l'organisme de nouveaux virus excite le système immunitaire,
augmentant l'activité des cellules infectées et donc
la multiplication du virus. |
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La
transmission du VIH |
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1 - Les conditions de transmission
du virus |
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Le virus est présent dans
les liquides biologiques de l'organisme des personnes atteintes.
a/ Une quantité importante de virus
- Chez tous : dans le sang
- Chez l'homme : dans le sperme, le liquide séminal (qui
s'écoule au début de l'érection)
- Chez la femme : dans les sécrétions vaginales,
le lait
Le virus peut se transmettre par ces liquides. Cependant, il faut
qu'il y ait une quantité et une concentration de virus importante
pour qu'il y ait contamination.
Ne sont pas contaminants : la salive, la sueur, les larmes, l'urine...
car le virus est présent en quantité trop faible.
Il n'y a donc aucun risque de transmission dans les activités
de la vie quotidienne : embrasser, serrer la main, partager des
objets (verres, vaisselle...) et dans les lieux publics (piscine,
toilettes...)
b/ Une porte d'entrée
Muqueuses : (les muqueuses sont les membranes qui tapissent les
parois internes des cavités naturelles de l'organisme : bouche,
vagin, rectum...)
- Lors de rapports sexuels non protégés
Voie sanguine :
- Transmission en cas d'utilisation d'une seringue usagée
pour une injection par voie intraveineuse.
- Transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse
et l'accouchement...
Voie cutanée :
- En cas de blessure avec un objet souillé de sang contaminé |
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2 - La transmission |
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a/ Contamination
par voie sexuelle
Pénétration vaginale ou anale sans préservatif
Contacts bouche-sexe ou bouche-anus b/
Contamination par voie sanguine
Partage de matériel d'injection
Tranfusion sanguine
c/ Contamination de la mère à l'enfant
Transmission materno-foetale |
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Evolution
de l’infection |
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1 - Contamination - De 0 a 48
heures maximum |
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Exposition au virus par voie sexuelle
ou sanguine. Entrée du virus dans l'organisme.
Il existe un traitement préventif d'urgence pour tenter d'éliminer
le virus. Contactez les urgences hospitalières
Pas de dépistage |
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2. Dissémination - après
48 heures |
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Installation du virus dans les
ganglions. Très faible concentration de virus dans le sang
La prise d'un traitement ne permet plus d'éliminer le virus
mais diminue nettement sa multiplication.
Pas de dépistage possible. |
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3. Primo-infection - entre 10
et 40 jours |
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Multiplication intense du virus
qui devient apparent dans le sang. Le virus peut être détecté
dans le sang mais les anticorps peuvent encore être absents.
Dépistage possible du virus par la technique spécifique
de PCR.
L'antigénémie p24 devient positive à partir du
14e ou 15e jour.
Test Elisa à partir du 21e jour.
Traitement dit de la primo-infection afin de diminuer la multiplication
du virus le plus tôt possible et d'influer sur l'avenir médical
du patient. |
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4. Infection chronique - a partir
de 30 jours |
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Apparition des anticorps anti-VIH
détectables dans le sang. L'infection peut rester de longues
années silencieuses.
Dépistage sérologique.
Traitement par multithérapie possible dès confirmation
sérologique du diagnostic.
Surveillance de la charge virale et des taux de lymphocytes CD4.
En l'absence de traitement efficace, la virémie augmente. |
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5. Stade sida - 10 ans et plus |
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Avant les trithérapies,
environ 50% des sujets séropositifs développaient un
SIDA dix à onze ans après la contamination. Effondrement
des défenses immunitaires caractérisé par une
chute des lymphocytes CD4.
Une trithérapie peut encore, à ce stade, diminuer la
charge virale et restaurer partiellement les défenses immunitaires. |
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Les
modes de protection |
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1 - Lors des rapports sexuels |
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Pour éviter la contamination
par le VIH lors des rapports sexuels, l'utilisation des préservatifs
est indispensable. Cette protection doit être maintenue tant
qu'une relation stable et durable n'est pas engagée et que
les deux partenaires n'ont pas fait chacun un test de dépistage.
Une fois que l'abandon de l'utilisation du préservatif est
possible et qu'il est décidé par un couple, le risque
de contamination subsiste si des rapports sexuels ont lieu sans protection
avec d'autres partenaires. |
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Le préservatif masculin (photo
de gauche) |
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Le préservatif féminin
(photo de droite) |
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2- En cas d'usage de drogue par
voie intraveineuse |
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Le meilleur moyen de protection
est l'utilisation systématique, pour chaque injection, de matériel
de préparation neuf et d'une seringue stérile neuve.
La réduction des risques liés aux usages de drogues
par voie intraveineuse est facilitée par la vente libre de
seringues et de trousses de prévention en pharmacie et par
la distribution gratuite de matériel d'injection par les associations
menant des actions de prévention. |
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Le
test de dépistage |
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Avoir recours à un dépistage
constitue un acte volontaire et responsable, nul ne doit jamais être
dépisté à son insu, et plusieurs raisons peuvent
motiver cette démarche. |
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1 - A quel moment ? |
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Grâce à l'évolution
de la recherche et de la prise en charge des patients, il n'est plus
nécessaire d'attendre 3 mois pour se faire dépister.
Le plus sage en cas de prise de risque est d'entrer en contact le
plus rapidement possible avec un service d'urgence ou un médecin.
Dans tous les cas, n'hésitez pas à interroger vos contacts
privilégiés : médecins généralistes,
infirmières, plannings familiaux, associations... Ils sauront
vous accompagner dans votre démarche, vous conseiller et vous
orienter. |
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Le besoin de pratiquer un test
de dépistage peut intervenir à différents moments
: |
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Suite à une prise de risque (si celle-ci est récente
- moins de 48h, il est important de consulter un service d'urgence
ou un médecin le plus tôt possible) :
- relation sexuelle non protégée
- le préservatif s'est déchiré
- partage d'une seringue ou de matériel d'injection
- blessure avec un objet souillé de sang
Quelle que soit la durée qui vous sépare d'une prise
de risque, il est important de consulter, il existe des tests et
des prises en charges correspondant aux différentes étapes
de l'infection. |
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* Faire
le point pour savoir où on en est
par rapport à l'infection à VIH
parce qu'au sein d'un couple stable on souhaite ne plus utiliser
de préservatifs
parce qu'une grossesse est envisagée ou confirmée |
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2 - Comment s'y prendre ? |
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Il y a 2 façons d'avoir
accès à un test de dépistage : |
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Par son généraliste
Lors d'une visite chez son généraliste,
on peut aborder la question du VIH et, après examen de la
situation, le médecin pourra prescrire un test qui est remboursé
à 100% par la Sécurité Sociale. Son ordonnance
en poche, on se rend dans un laboratoire d'analyses médicales
pour y effectuer un prélèvement sanguin. Le résultat
sera automatiquement adressé au médecin qui se chargera
de vous l'expliquer et de vous prodiguer quelques conseils pour
l'avenir. Des dépistages sont également effectués
dans les centres de planification familiale, les consultations MST.
Renseignez-vous. |
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*
Auprès d'un centre de dépistage
On peut également se rendre dans un Centre
d'Information et de Dépistage Anonyme et Gratuit du Sida
(CIDAG). Il y en a au moins un dans chaque département. On
peut y trouver des documents et des renseignements sur le VIH, mais
également y effectuer un test. Pas besoin d'ordonnance, ni
d'être à jeun et il n'est pas forcément nécessaire
de prendre rendez-vous (se renseigner par téléphone
auparavant). Au cours de l'entretien avec un médecin ou un(e)
infirmier(e), on peut exposer sa situation personnelle et poser
des questions. On étudie alors la nécessité
d'un test et, le cas échéant, un prélèvement
sanguin est pratiqué. Le résultat est remis (en général
une semaine après le test) par un médecin avec lequel
on peut à nouveau évoquer sa situation et envisager
les dispositions à prendre selon le résultat. |
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3 - Le test |
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Le sang prélevé est
analysé à la recherche de traces du virus : anticorps
spécifiques produits par l'organisme face au VIH, antigènes
portés par le virus... En fonction des résultats du
test et du temps écoulé depuis la dernière prise
de risque, le médecin saura s'il y a infection ou non, et pourra
proposer une nouvelle rencontre. Il est parfois nécessaire
d'effectuer un autre test pour s'assurer que la personne n'est pas
au début d'une infection. Un test négatif trois mois
après la dernière prise de risque signifie que l'on
est séronégatif, cela ne signifie pas que l'on est à
l'abri, et il faut continuer à se protéger.
Si le test est positif, on est porteur du virus et on peut le transmettre.
Il est important de se faire suivre régulièrement par
un médecin. Celui-ci pourra prescrire un traitement afin de
ralentir la progression de l'infection à VIH et de prévenir
certaines maladies liées à celle-ci. Ce traitement diminue
également les risques de transmission de la mère à
l'enfant en cas de grossesse.
Un test négatif ne signifie pas que l'on est à l'abri
d'une contamination. A ce jour : Il n'existe aucun vaccin contre
le sida. Aucun séropositif n'est jamais redevenu séronégatif.
Les traitements prolongent la vie de nombreuses personnes mais ne
les guérissent pas. |
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Les
traitements |
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1 - Les antiviraux |
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Il existe aujourd'hui deux familles
de médicaments utilisés dans le traitement de l'infection
à VIH. Leur différence réside principalement
dans le fait qu'ils agissent à des stades différents
de la reproduction du virus dans les cellules. |
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Les inhibiteurs de la transcriptase
inverse (ITI) |
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Ces molécules interviennent
dans la cellule pour entraver l'action d'une enzyme virale, la transcriptase
inverse, et empêcher ainsi la transcription de l'ARN du virus
en ADN viral qui parasite l'ADN de la cellule hôte. Ces produits
ont été les premiers utilisés dans la lutte contre
la multiplication du virus dans l'organisme dès les années
80 (AZT) et le début des années 90 (ddI, ddC). La famille
s'est agrandie, et l'on compte aujourd'hui près d'une dizaine
d'inhibiteurs de la transcriptase inverse : AZT (Rétrovir®),
ddI (Videx®), ddC (Hivid®), 3TC (Epivir®), d4T (Zérit®),
AZT+3TC (Combivir®), névirapine (Viramune®), delavirdine
(Rescriptor®), efavirenz (Sustiva®). |
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1 - Les antiprotéases (AP) |
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En 1996, sont apparues sur le marché
de nouvelles molécules agissant à un autre stade de
la reproduction du VIH en s'attaquant à l'activité de
la protéase, enzyme virale qui permet la maturation des nouveaux
virus créés par la cellule infectée. Grâce
à l'action des antiprotéases (qui sont jusqu'à
1000 fois plus puissantes que les inhibiteurs de la TI), la cellule
produit des virions immatures incapables d'infecter de nouvelles cellules.
ritonavir (Norvir®), indinavir (Crixivan®),saquinavir (Invirase®
et Fortovase®), nelfinavir (Viracept®). |
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2- Les multitherapies |
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Les premiers médicaments
n'étant pas suffisamment puissants individuellement, dès
que cela été possible, les médecins ont commencé
à prescrire des bithérapies, c'est à dire 2 inhibiteurs
de la transcriptase inverse, permettant une action plus efficace sur
l'activité du virus. A partir de 1996, c'est l'association
d'une antiprotéase à deux ITI qui a donné naissance
à ce qu'on appelle les trithérapies. On parle maintenant
de multithérapie, car le nombre de molécules utilisées
peut varier de 2 à 5. L'utilisation de plusieurs médicaments
de plus en plus puissants est motivée par les capacités
du virus à muter et créer des résistances face
aux diverses molécules qui perdent alors de leur efficacité.
En effet lors de la transcription de l'ARN viral en ADN, la transcriptase
commet des erreurs créant ainsi des virus mutants, certaines
mutations entraînant une baisse de la sensibilité du
virus aux médicaments. Le virus se multipliant jusqu'à
plusieurs milliards de fois dans l'organisme chaque jour, le rôle
des multithérapies est notamment de réduire considérablement
et si possible rapidement cette multiplication, limitant ainsi également
les possibilités de mutation virale et les phénomènes
de résistance. |
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3 - Les traitements d'urgence |
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Accès au traitement prophylactique |
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Immédiatement après
l’accident, adressez-vous aux services d’urgences des
hôpitaux ou dans les Centre hospitaliers d’information
et de soins de l’immunodéficience humaine (CISIH). Vous
y trouverez une évaluation du risque que vous avez pris, et
des antirétroviraux pour les premières 72 heures.
Vous serez ensuite pris en charge dans un service VIH spécialisé
pour une éventuelle poursuite du traitement antirétroviral.
Le traitement doit être mis en route le plus tôt possible,
au mieux dans les quatre heures qui suivent l’exposition au
virus. C’est pourquoi vous devez exiger d’être reçus
de façon très urgente. Le traitement initial de référence
est une trithérapie pendant un mois. |
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Le suivi |
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L’objectif est d’éviter
une contamination possible. La prophylaxie empêchant la réplication
du virus, il n’y a pas de production d’anticorps, rendant
impossible tout test Elisa ou Western Blot. Aucun marqueur biologique
ne permet, lors d’une prophylaxie, de statuer sur la contamination
et le traitement est arrêté sans savoir s’il a
été utile ou efficace. Il est donc important de faire
des tests VIH régulièrement pendant 3 mois. |
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Quel est l’impact des traitements
prophylactiques sur la prévention ? |
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Vous ne devez pas considérer
le traitement prophylactique du VIH comme une technique de prévention
systématique qui pourrait orienter différemment votre
perception du risque. Ce n’est pas une « pilule du lendemain
».
Parce que l’efficacité du traitement est incertaine.
Parce que les effets indésirables du traitement sont lourds
et demeurent inconnus à long terme. |